Conseils pratiques

Si la pratique la plus ancienne veut que l’on se rende à Compostelle à pied, le pèlerinage peut aussi se faire à bicyclette. Le rythme plus ou moins soutenu de la marche ou du vélo permet d’apprécier la beauté des sites naturels, de découvrir la richesse du patrimoine et d’aller à la rencontre des habitants. Dans tous les cas, le pèlerin devra se préparer physiquement et respecter quelques règles pour que le trajet se déroule sans encombre.

Quand partir : Mai-juin et septembre-octobre sont les meilleures périodes pour partir : on y éviter le monde et la chaleur des mois de juillet-août, ainsi que le froid et la pluie des mois d’automne et d’hiver.

Se mettre en condition : Il est indispensable de bien se préparer physiquement, dans l’idéal, trois mois avant le départ. Pour les marcheurs, il est nécessaire de prendre l’habitude d’une petite marche quotidienne d’une heure, sur 6 km, ou bien de faire plusieurs randonnées d’une journée en terrain plat ou, mieux, en montagne : l’occasion idéale de « faire les chaussures » que l’on emportera. Pour les cyclistes, choisir un VTT qui ne soit pas trop lourd. Rouler régulièrement sur tous types de terrain : routes goudronnées et chemins de terre accidentés, plats et pentus.

Attention les pieds : Ils doivent faire l’objet de soins constants : hygiène rigoureuse, ongles coupés courts, traitement des ampoules dès leur apparition. Les « pieds tendres » peuvent se durcir préalablement la plante des pieds avec une pommade à base de formol. Se déchausser, aérer souvent ses pieds au cours de la marche, et les baigner dans l’eau froide après la marche. Attention aux pansements « seconde peau » qui, mal utilisés, peuvent parfois multiplier les ampoules.

Chaussures : Sur 140 km de marche, le pied talonne le sol environ 3 000 fois ! La chaussure devra donc être confortable, adaptée à la morphologie du pied, dotée d’une semelle amortissante, antidérapante et semi-rigide, de surcroît imperméable et « respirante ». Préférer une chaussure basse qui laisse la cheville livre, évitant les ampoules à ce niveau. Il est primordial de « faire » ses chaussures plusieurs mois à l’avance.

Chaussettes : Elles seront suffisamment épaisses, bien ajustées à la taille du pied pour éviter les plis, lavées ou changées tous les jours.

Ampoules : Il n’existe pas de recette miracle pour les éviter, mais on peut limiter leur apparition en choisissant des chaussettes adaptées et en se lavant les pieds dès son arrivée à l’hébergement. Pour les soigner certains disent qu’il faut les traiter comme une brûlure et appliquer une crème grasse. D’autres préfèrent les percer. Après avoir désinfecté la plaie, on fera drain et évacuera le liquide. Puis on désinfectera à nouveau en laissant l’antiseptique pénétrer dans la plaie.

Se protéger du soleil : Où que l’on soit, sous le soleil de plomb, le couvre-chef s’impose. De couleur claire, il réfléchira d’autant mieux les rayons. Protéger aussi la nuque : mouchoir, foulard, etc…. A défaut, gare aux brûlures, aux insolations, aux coups de chaleur accompagnés d’effets secondaires : maux de tête, frissons, élévation de la température, voire évanouissement. Les produits solaires qui préviennent le risque de brûlure, favorisent aussi la réhydratation de la peau. Enfin, ne pas oublier les lèvres, maltraitées par le soleil et le vent…

Les yeux : En marchant, on en prend souvent « plein la vue » mais ce n’est pas toujours sans conséquence. Spécialement en altitude, et même par temps couvert, 50% des UV traversent encore les nuages. Indispensables, les lunettes seront dotées de verres teintées à forte capacité absorbante.

Boire : Lorsqu’on éprouve une sensation de soif, il est déjà trop tard. Il faut savoir qu’une perte en eau de 2% du poids corporel entraîne une baisse de 20% du potentiel musculaire. Or, par plus de 30°C à l’ombre, on peut perdre en transpirant jusqu’à 1 litre par heure ! Une bonne hydratation (3 à 4 litres par jour) permet une meilleure récupération, et réduit le risque de tendinites et de « coups de pompe ». Boire en petites prises régulières (toutes les demi-heures), sans attendre d’avoir soif.

Que boire : Il est déconseillé de boire de l’eau des torrents de montagne toujours susceptible d’avoir été polluée par des troupeaux. L’eau des sources et des fontaines est, elle, généralement consommable. Elle est à une température moyenne de 4°C et il est impératif de la réchauffer un peu dans la gourde ou la bouche avant de l’avaler sous peine de turista. La gourde doit toujours être à la portée de main afin d’éviter de poser son sac.

Se nourrir : Un copieux petit déjeuner s’impose. Pour éviter le « petit creux » qui peut dégénérer en hypoglycémie, on prévoira de petits en -cas sous forme de barres énergétiques, de fruits secs ou autres reconstituants. Le soir, un repas sain et complet est bien réconfortant.

Choisir son sac à dos : Ses atouts pour ménager son dos : bon renfort dorsal, armature épousant la forme du dos, ceinture du poids (dans un souci d’équilibre, les objets les plus lourds seront positionnés à l’intérieur, près du dos) ; évitez qu’un objet dur soit en contact avec le dos. Une fois en route, boucler sa ceinture et régler avec soin les bretelles. En principe, un sac d’une dizaine de kilos est supportable.

Le sac idéal : 3 slips, 3 paires de chaussettes, 3 tee-shirts, un à manches longues (2 en hiver), 2 à manches courtes, 1 pull-over, 1 paire de chaussures extra légères pour le soir, 1 serviette de toilette, 1 short, 1 pantalon (2 en hiver), 1 chapeau, 1 foulard, un coupe-vent imperméable, 1 sac de couchage, 1 couteau, 1 gourde, 1 bourdon, des lunettes de soleil.

La trousse de toilette : Rien ne sert de se charger inutilement, sachant que l’on trouve des pharmacies tout au long du chemin. En revanche, certains médicaments et outils doivent êtres toujours à portées de main : ciseaux, aiguilles et fil, pince à ongles, pince à épiler, pansements, bandes antiseptique, aspirine ; crème solaire, crème grasse après-soleil et pour les ampoules, crème anti-inflammatoire pour calmer les courbatures.